C’est le chiffre d’affaires réalisé par les 10 premiers éditeurs français et publié par le CXP dans un livre blanc sur le marché français du logiciel.
« Il représente à peine le dixième de celui d’un Microsoft et moins de la moitié de celui d’un SAP », s’exclame le cabinet d’analyse qui tire deux enseignements : d’une part, l’édition française du progiciel applicatif en général et de l’ERP en particulier peine à suivre la dynamique mondiale. D’autre part, les acteurs français « sont dans l’incapacité d’atteindre leur taille critique et d’investir à l’international ». Or le marché du logiciel connaît un mouvement de concentration qui s’accélère de plus en plus : en quatre ans, plus de 180 mouvements d’acquisition et de fusion ont eu lieu, avec près de 50 opérations sur le seul marché français et sur le 3ème trimestre 205, on ne compte pas moins de 35 opérations dans le monde du logiciel... Alors que les progiciels de gestion jouent un rôle de locomotive du développement du secteur à l’échelle mondiale, les éditeurs français d’ERP ne comptent que pour 15% du marché global du logiciel en France... En dehors d’Adonix et de Cegid, deux noms qui se détachent, très peu réalisent plus de 10% de leur chiffre d’affaires à l’export. La recherche développement est en outre 25 fois moins importante que la R&D américaine. Elle totalise 820 millions d’euros, soit moins que le montant que SAP y consacre à lui tout seul (984 millions d’euros).
Le CXP émet donc un certain nombre de recommandations dont notamment celle de profiter de la présence historique des éditeurs français sur le marché des PME pour gagner des parts de marché face aux grands éditeurs internationaux. Une étude à consulter pour ne pas rester à la traîne d’un secteur qui contribue sensiblement à la croissance en France !
