Marionnaud recentre ses capacités logistiques et transport et décide de les confier à des spécialistes.
Le jeudi 23 février, la direction de Marionnaud ( groupe A.S. Watson), distributeur de parfums et cosmétiques, a soumis son plan social à son comité d’entreprise. Il faudra attendre que ce comité donne son avis pour mettre en oeuvre les décisions. En général, les CE prennent un mois environ pour répondre. La direction a alors les mains (presque) libres pour arriver à ses fins.
Dans le plan, la fermeture des 25 plate-formes logistiques de distribution Marionnaud est prévue, ce qui représente 600 postes sur un total de 5600 salariés en France. Le CE a répondu par la désignation d’un cabinet d’experts chargé d’évaluer le bien-fondé des mesures. Il a 21 jours pour rendre son rapport.
Ce projet de fermeture avait été dévoilé dès le 16 mars au CE, qui découvrait aussi que le groupe envisageait d’externaliser sa logistique à la CEPL (Compagnie Européenne de Prestations Logistiques) « sur la base de ses engagements en matière d’emploi et de conditions de travail », annonçait-il.
Thierry Ortmans, P-DG de la CEPL rappelle : « Si nous sommes choisis, nous pourrions reprendre les 198 personnes qui ont un savoir-faire en logistique. Le tout, dans le cadre de l’ouverture d’un entrepôt dans le Sud-Ouest et de l’utilisation d’un autre site déjà existant en Rhône-Alpes ». Il s’agirait des sites de Courtaboeuf dans l’Essonne et de la Tour du Pin dans l’Isère. « Cent cinquante autres personnes pourraient être reclassées dans le groupe », a assuré Hugues Witvoet, directeur général de Marionnaud, selon l’AFP. Il resterait donc 250 postes supprimés. Ces chiffres concernant l’emploi n’ont pas été confirmés (ni par le CE, ni par la CFTC-Services qui parlaient plutôt de 322 licenciements).
En revanche, ce qui est sûr, c’est que Marionnaud envisage bel et bien de passer de 25 à 2 entrepôts. Les activités de transport seraient également confiées à un partenaire spécialisé. Les services paie, finances et achats, aujourd’hui éclatées sur les 25 plates-formes seraient regroupés, a indiqué le groupe.
Si la rationalisation passe par une réorganisation des flux logistique, elle n’oublie les flux d’information. Dès cette année, 70 millions devraient être investis à la fois dans l’informatique et dans les magasins, assure Hugues Witvoet. Suite à la prochaine réunion, prévue pour le 17 mars.
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